60 000 kilomètres franchis, et déjà, certains Renault Trafic 1.6 dCi 120 commencent à donner des signes de fatigue. Des pertes de puissance sporadiques, des injecteurs encrassés qui font la fine bouche, un turbo qui montre ses limites ou une vanne EGR capricieuse : voilà le lot quotidien rapporté par de nombreux propriétaires. Les rappels du constructeur, eux, s’attardent sur les soucis d’étanchéité et la régénération du système antipollution, preuve que même les plus robustes ont leurs failles.
Face à des diagnostics électroniques parfois obscurs, trouver le coupable exact relève du casse-tête. Pourtant, agir vite sur les organes suspects permet de préserver la mécanique et d’éviter la spirale des frais qui grimpent avec le temps.
Fiabilité du Renault Trafic 1.6 dCi 120 : ce qu’il faut savoir
Le Renault Trafic 1.6 dCi 120 a la réputation d’un utilitaire fiable, mais les retours d’expérience nuancent ce tableau. Sa motorisation diesel séduit par sa sobriété, mais demande une attention constante. Selon les séries, certains exemplaires inspirent davantage confiance que d’autres. Ce moteur Dci, agréable au quotidien, réclame pourtant une discipline sans faille si l’on veut lui éviter des ennuis prématurés.
Les pros de la route ont vite relevé le talon d’Achille : le turbo Borgwarner, qui montre des signes de faiblesse surtout sur les trajets courts ou en ville. La vanne EGR, elle, s’encrasse rapidement et déclenche son lot d’alertes au tableau de bord. La courroie de distribution, quant à elle, supporte mal le relâchement sur les échéances d’entretien. Les propriétaires avertis le savent : un calendrier d’entretien respecté à la lettre réduit considérablement les risques.
Voici les points à surveiller pour éviter les mauvaises surprises :
- Gardez un œil sur le liquide de refroidissement : même si les fuites restent rares, la moindre baisse de niveau peut entraîner de lourds dégâts.
- Inspectez régulièrement le circuit d’injection : la moindre odeur de gazole ou trace d’humidité doit alerter sur une possible fuite d’injecteur.
- Pensez à la vidange avec une huile adaptée, et ne repoussez pas les intervalles : ce moteur tolère mal les retards.
Ceux qui prennent le temps de bichonner leur Renault Trafic Dci constatent que la fiabilité grimpe, même sur les versions les plus anciennes. Lors d’un achat d’occasion, n’hésitez pas à réclamer un historique précis et des factures détaillées, surtout pour les opérations d’injection ou de distribution. Pour les modèles sortis entre 2014 et 2016, la vigilance est de mise : les défauts les plus connus sont désormais bien documentés, il serait dommage de passer à côté.
Quels sont les symptômes des pannes les plus courantes ?
Sur le Renault Trafic 1.6 dCi 120, les signes d’alerte ne tardent jamais. Une perte de puissance soudaine, un voyant moteur qui s’invite, des accélérations hésitantes : chaque symptôme raconte une histoire. Et puis, il y a ce fameux mode dégradé, qui bride les performances pour protéger le moteur. On sent tout de suite que le véhicule ne répond plus comme avant.
L’encrassement de la vanne EGR est souvent le premier suspect. Un ralenti instable, des à-coups à bas régime ou une surconsommation de carburant ne trompent pas : il est temps d’agir. Les ateliers rapportent aussi des soucis d’injection : à-coups, démarrages capricieux, odeur de gazole sous le capot. Ce sont souvent les injecteurs qui réclament leur part d’attention.
Le turbo, quant à lui, fait entendre des sifflements à l’accélération, parfois accompagnés d’une fumée noire à l’échappement. Certaines versions laissent apparaître des traces de liquide, huile ou refroidissement, sous le véhicule. Même la boîte de vitesses peut se montrer grinçante : passages difficiles, bruits suspects ou rapports récalcitrants.
Pour mieux cerner ces symptômes, voici ce qu’il faut observer :
- Perte de puissance ou passage en mode dégradé
- Voyant moteur et messages d’alerte à répétition
- Démarrages difficiles, à-coups en roulant
- Consommation de carburant qui grimpe sans raison
- Sifflements du turbo et fumée inhabituelle
- Fuites visibles sous le véhicule
Face à cette diversité de signes, l’écoute du moteur et des contrôles réguliers du compartiment s’imposent. L’électronique de bord, même si elle se montre parfois avare en détails, reste un allié précieux pour prévenir les mauvaises surprises.
Zoom sur les causes fréquentes de dysfonctionnement moteur et injection
Le moteur Dci Renault du Trafic 1.6 120 mise sur la technologie, mais il n’est pas à l’abri de faiblesses. L’encrassement de la vanne EGR revient inlassablement dans les ateliers. Cette pièce, censée réduire les émissions, sature de suies et finit par dérégler le fonctionnement global du moteur. Résultat : performances en berne, voyants qui s’allument et passages au garage qui se multiplient.
Le circuit d’injection pose aussi son lot de soucis. Les injecteurs, sensibles au carburant de qualité moyenne ou aux arrêts fréquents, finissent par s’encrasser. Le filtre à particules (FAP) n’est pas en reste : sur des trajets courts, il ne se régénère pas correctement et finit par se boucher, réduisant la puissance du véhicule.
Autre point de vigilance, la courroie de distribution. Un remplacement tardif ou une fuite de liquide de refroidissement peuvent causer une casse prématurée, entraînant des dégâts considérables. Les problèmes liés à la surchauffe se manifestent plus souvent chez ceux qui roulent régulièrement en charge ou sur autoroute.
Pour garder un moteur sain, surveillez ces points sensibles :
- Encrassement de la vanne EGR et du FAP
- Qualité du carburant, injecteurs à surveiller
- Respect de l’intervalle de remplacement de la courroie de distribution
- Vérification régulière du niveau de liquide de refroidissement
Un Dci Renault Trafic entretenu avec sérieux garde ses performances dans le temps. Sans cette vigilance, les soucis d’injection ou de fonctionnement moteur risquent de s’accumuler.
Des solutions pratiques pour diagnostiquer et entretenir votre Trafic au quotidien
Les propriétaires de Renault Trafic 1.6 dCi 120 le savent : tout repose sur l’entretien préventif. Pour éviter l’encrassement et préserver la puissance, il faut instaurer quelques réflexes. Contrôlez régulièrement le niveau du liquide de refroidissement, examinez les durites et soyez attentif au ralenti, surtout à froid.
Un diagnostic électronique chaque année, chez un pro ou via une valise OBD, permet de repérer les premiers signes d’alerte sur la vanne EGR, les injecteurs ou le FAP. Ceux qui anticipent évitent souvent les réparations lourdes. Autre point à ne pas négliger : le filtre à air. Un remplacement ou nettoyage régulier assure une combustion optimale et limite la hausse de la consommation.
Quant à la vidange, fixez-vous la barre des 15 000 km. Un lubrifiant adapté protège le moteur et prolonge sa durée de vie. Pour un véhicule d’occasion, exigez un carnet d’entretien à jour et des factures d’intervention, notamment sur la distribution ou la vanne EGR. Si le Trafic montre des signes de faiblesse, démarrage lent, fumée inhabituelle,, ne tardez pas à consulter un spécialiste.
Voici les gestes à adopter pour préserver votre utilitaire :
- Diagnostic électronique périodique
- Vidanges rapprochées et rigoureuses
- Contrôle visuel des éléments sensibles
- Nettoyage régulier des composants d’injection
Sur les générations de Renault 1.6 dCi les plus sensibles, méthode et régularité font toute la différence. Entretenir son Trafic, c’est s’offrir la tranquillité d’un moteur qui ne laisse rien au hasard et d’un utilitaire prêt à affronter les kilomètres, sans mauvaise surprise au détour d’une route.


