Un contrat d’assurance auto peut coûter jusqu’à 30 % plus cher pour un conducteur qui dépasse le plafond de kilomètres déclaré. Certains assureurs appliquent des pénalités ou révisent la prime en cours d’année, même en l’absence de sinistre. À l’inverse, des milliers d’automobilistes paient chaque année pour des kilomètres qu’ils ne parcourront jamais. Les offres au kilomètre gagnent du terrain, mais les modalités de déclaration et de contrôle restent variables d’une compagnie à l’autre. Le choix du forfait kilométrique influe directement sur le montant de la cotisation annuelle.
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L’assurance auto au kilomètre : de quoi parle-t-on exactement ?
Le principe change la donne : il ne s’agit plus de payer une cotisation fixe, mais bien de moduler la prime selon l’usage réel du véhicule. L’assurance auto au kilomètre s’impose comme une alternative concrète à l’assurance traditionnelle, en faisant correspondre le montant de la cotisation aux kilomètres réellement parcourus. Deux grandes options structurent cette offre : le forfait kilométrique, qui fixe à l’avance un plafond de kilomètres pour l’année, et le « pay as you drive », où chaque kilomètre compte et se répercute directement sur la facture.
Dans le cas du forfait, l’assuré doit indiquer chaque année le nombre de kilomètres parcourus. L’assureur contrôle généralement ce chiffre, soit en réclamant une photo du compteur, soit via une vérification chez un professionnel agréé. Pour le « pay as you drive », tout se joue grâce à un boîtier électronique intégré dans la voiture. Ce dispositif envoie automatiquement les données à l’assureur, sous la surveillance étroite de la CNIL, garante de la confidentialité et de la sécurité des informations recueillies.
Voici comment se distinguent ces formules :
- Le forfait kilométrique : déclaration annuelle validée par photo du compteur ou contrôle chez un professionnel.
- Le « pay as you drive » : suivi automatisé grâce à un boîtier connecté au véhicule.
Du côté des garanties, rien ne change par rapport à un contrat classique : responsabilité civile, couverture tous accidents, bris de glace, vol, incendie… Seule la méthode de calcul évolue. La souscription d’une assurance auto demeure obligatoire pour tout véhicule à moteur, quelle que soit la formule choisie.
Le suivi du compteur kilométrique devient alors central. Certains automobilistes y voient une contrainte, d’autres y trouvent un moyen de garder la main sur leur budget, particulièrement quand leur voiture roule peu dans l’année.
Pourquoi le choix du kilométrage influence-t-il le prix de votre assurance ?
Tout se joue sur la distance. Le kilométrage annuel mentionné dans le contrat influence directement le tarif assurance auto. Moins on roule, moins la prime pèse sur le portefeuille. Cette logique s’appuie sur un constat simple : moins de kilomètres, moins de risques d’accident. Les offres au kilomètre ciblent donc en priorité les petits rouleurs, les jeunes conducteurs, les télétravailleurs, les retraités ou encore ceux qui possèdent une voiture d’appoint. Pour ces profils, l’économie peut grimper jusqu’à 40 % sur la prime d’assurance.
Opter pour un forfait impose cependant de respecter le plafond convenu avec l’assureur. En cas de dépassement, la majoration tarifaire peut s’appliquer, voire une réduction de l’indemnisation. Certains assureurs, plus flexibles, acceptent de reporter les kilomètres non utilisés sur l’année suivante ou proposent un remboursement partiel. Il est donc primordial de bien lire les conditions générales.
La plupart des formules conservent les mécanismes habituels du bonus-malus et de la franchise. Quelques assureurs ajoutent même un bonus petit rouleur pour remercier ceux qui parcourent peu de kilomètres. Les jeunes conducteurs voient parfois leur surprime réduite, ce qui allège leur budget dès la première année.
Le choix du nombre de kilomètres doit donc coller à l’usage réel du véhicule. Une estimation réaliste évite les mauvaises surprises et permet de bénéficier d’une assurance auto plus abordable, sans compromis sur les garanties.
Comment estimer votre kilométrage annuel pour payer le juste prix ?
Obtenir un tarif adapté commence par une estimation honnête de vos kilomètres parcourus. Il ne suffit pas de donner un chiffre à la volée. Il vaut mieux prendre le temps : combien de trajets domicile-travail chaque semaine ? Quels sont les trajets loisirs, les escapades, les visites familiales, les courses en ville ? Le total grimpe vite, surtout si un conducteur secondaire utilise aussi la voiture.
Lors de la souscription d’un contrat assurance auto au kilomètre, les assureurs demandent parfois différentes preuves :
- une photo du compteur kilométrique,
- une déclaration sur l’honneur,
- ou une visite chez un garagiste agréé.
Le relevé du compteur kilométrique reste la référence. Pour garder le contrôle, notez le chiffre affiché à date fixe chaque année. Certains assureurs réclament cette preuve lors du renouvellement du contrat. Respecter le plafond de kilomètres est la condition pour conserver une prime avantageuse : dépasser ce seuil entraîne une facturation supplémentaire, parfois assortie d’une pénalité.
Pour ceux qui choisissent le pay as you drive, le boîtier électronique effectue le suivi sans effort. Il mesure en temps réel et transmet les données à l’assureur, le tout sous l’œil attentif de la CNIL. Cette solution séduit les conducteurs désireux de payer uniquement pour les kilomètres effectivement parcourus.
Pensez également à l’évolution de vos habitudes. Un passage en télétravail, un déménagement, un changement de rythme de vie : le nombre de kilomètres peut fluctuer d’une année sur l’autre. Adaptez votre contrat en conséquence, sans attendre le prochain relevé.
Comparer les offres : trouver l’assurance au kilomètre la plus adaptée à vos besoins
L’assurance auto au kilomètre séduit de plus en plus et les acteurs du marché multiplient les formules. Flitter, Ornikar, Groupama, Allianz, MMA, AXA, Crédit Agricole ou MAIF : chacun propose des solutions spécifiques, du forfait kilométrique au pay as you drive. À chaque profil, sa formule. Le petit rouleur ou le télétravailleur ont intérêt à comparer les plafonds proposés : 5 000, 8 000, 12 000 km… Pour les propriétaires de voiture de collection ou de véhicule secondaire, ces offres apportent une réponse adaptée à leur rythme de conduite.
Mais toutes les assurances ne se valent pas. Certaines incluent une assistance 0 km, d’autres proposent un véhicule de remplacement. La formule au tiers attire souvent par son prix, tandis que la formule tous risques garantit une protection complète, même pour de faibles distances. Il faut examiner attentivement les options, les exclusions et la gestion des kilomètres non consommés : report possible sur l’année suivante ou non, modalités de pénalisation en cas de dépassement.
Pour mieux visualiser la diversité des approches, voici quelques tendances :
- Flitter et Ornikar misent sur la souscription entièrement en ligne et ciblent particulièrement les jeunes conducteurs.
- Les compagnies historiques comme Groupama, Allianz ou MMA misent sur l’assurance auto connectée avec un boîtier électronique certifié par la CNIL.
- MAIF et Crédit Agricole privilégient souvent une formule intermédiaire, qui s’adapte à l’évolution annuelle du kilométrage.
Prendre le temps de consulter les comparateurs spécialisés peut aider à y voir plus clair, mais rien ne remplace une analyse détaillée des garanties : franchise, assistance, modalités de déclaration du kilométrage, gestion du service client. La meilleure assurance auto au kilomètre ne se limite pas à la prime affichée. Elle doit s’ajuster à votre usage réel, sans mauvaise surprise au moment de faire les comptes. Rouler moins, payer moins : l’équation n’a jamais été aussi transparente.


